Galerie Sabine Bayasli
Famakan Magassa , Mali
"La vie est un compte"
Famakan Magassa, L’AMOUR ET LA JUSTICE, Acrylique et pastel à l'huile sur toile, 150 X 130 CM, 2025, copyright galerie Sabine Bayasli
« La vie est un compte »
Des “Koredugas” exposés à Bamako en 2019 à “La vie est un compte” présentée en solo show en 2025 à Paris, six années se sont écoulées au cours desquelles Famakan Magassa a su faire preuve de créativité, d’originalité par les thèmes abordés et son évolution stylistique. A seulement 28 ans, le jeune peintre malien a su se renouveler et déjouer le temps sans céder à une quelconque frénésie quantitative.
Bien qu’ayant à son actif 6 expositions universelles, 3 prestigieuses résidences internationales et le premier prix de la Fondation Norval dont il est le seul artiste francophone lauréat, il poursuit son parcours avec la sérénité d’un créateur avisé.
Ce rapport au temps qui passe a toujours été une constante dans le travail de Famakan Magassa même s’il n’apparaissait qu’en filigrane dans certaines toiles. Il était donc normal qu’il l’aborde frontalement tout en construisant un scénario embrassant les événements d’une vie et une critique sociale. Pour cela nous avons une fois de plus constitué ce duo complémentaire qui depuis ses débuts préside à sa destinée.
Avec “La vie est un compte” le jeune peintre revient sur des questions existentielles et sur l’importance que la “valeur argent’ devient un objectif obsessionnel dans nos vies. Il dénonce à quel point les aspects financiers sont présents de la naissance à la mort, combien la réussite sociale devient un critère de bonheur absolu au détriment de toute humanité.
Cependant dans cette série, Famakan Magassa amorce un changement profond dans la perception des personnages et des mises en situation qu’il déploie avec une remarquable maîtrise technique et stylistique. Si jusqu’à présent ses tableaux privilégiaient l’absurdité de notre monde tout en dénonçant les excès des puissants, de l’ordre établi, des dérives en tous genres, l’artiste a choisi un autre angle d’attaque aussi puissant mais plus subtile.
Celui que l’on surnomme “Le Sage” à Bamako n’en a pas pour autant perdu sa verve picturale mais ce qui pouvait paraître plus provocant dans ses précédentes séries est désormais sous-jacent, forçant le public à scruter et analyser l’intention de l’artiste. Famakan Magassa fait preuve de maturité tout en ne se déparant pas de sa folie créatrice. L’œuvre se veut plus introvertie comme s’il y avait une mise en abyme de certains de ses personnages.
L’intimité, l’émotion et même les sentiments entrent en scène pour laisser entrevoir les complexités de l’âme humaine. Et si le bleu prédomine sur les fonds comme dans la conception des protagonistes c’est pour nous dire qu’il s’agit d”une couleur familière, universelle à laquelle chacun peut s’identifier.
A partir de là il déploie le feuilleton de la vie avec ses joies, ses moments heureux, les épisodes douloureux, les étapes importantes, les liens familiaux, les faux-semblants, les incertitudes comme les facteurs de réussite.
Ces comptes ne sont rien d’autre que le métronome de nos existences. Dès que nous naissons le compte à rebours le sablier qui nous sépare du dernier souffle est activé ponctuant ainsi tout ce qui forge notre personnalité, nos apprentissages. Mais dans ces histoires apparaissent également les comptes à rendre et les comptes en banque car eux aussi façonnent nos modes
Expositions personnelle de Famakan Magassa
Expositions du 15 mai au 14 juin 2025
La galerie
Après plusieurs décennies dans le 9ème arrondissement de Paris, la galerie Detais devient la Galerie Sabine Bayasli et déménage à l’automne 2019 dans le Marais, à Paris.
Désormais sise au 99 rue du Temple, la Galerie Sabine Bayasli entame les années 2020 avec de nouvelles collaborations, françaises et internationales (Pologne, Allemagne, Suisse, Canada, Italie, Japon…), pariant sur des artistes émergents tout comme sur ses artistes historiques. Nous vous présentons des expositions d’œuvres figuratives de différentes techniques, peintures, dessins, sculptures sur marbre, sculptures en céramique…
Après la Libération, les Levin rouvrent la galerie familiale. Georges Detais épouse la fille de Claude Levin, et, en 1958, il prend officiellement la direction de la galerie.
Jusqu’alors spécialisée dans la peinture des 17e et 18e, la galerie va devenir, sous l’impulsion de Georges Detais, la caisse de résonance d’une nouvelle génération d’artistes.
En 1959, un jeune Espagnol se présente à la galerie, une toile sous le bras : Eduardo Arroyo fait ainsi son entrée dans le milieu artistique parisien.
Il fera sa première exposition à la galerie en 1961, où il sera suivi de près par Louis Quilici, Gilles Aillaud, Henri Cueco, Bernard Rancillac…
La Galerie Detais sera désormais associée à un nouveau courant : la Figuration Narrative.
Dans l’effervescence intellectuelle et artistique du Paris des années 1960, la galerie soutient une nouvelle scène qui embrasse vite une carrière à l’étranger, nourrie des apports de Peter Klasen, Errò, Valerio Adami ou Hervé Télémaque et de la fougue contestataire de Gérard Fromanger, Jacques Monory, Ivan Messac ou Gérard Schlosser.
A partir du début des années 1970 la galerie met l’accent sur le développement international de ses artistes et les accompagne lors d’expositions à Madrid, Amsterdam, Montréal, Zurich…
Dans les années 2000, Sabine Bayasli rejoint Georges Detais. Formée au métier, l’ex-libraire reprendra le flambeau et l’héritage spirituel de son mentor.
Elle poursuit et développe l’activité de la galerie, toujours dédiée à la figuration, et entame un tournant en 2011 avant d’ouvrir un nouvel espace au 39 rue Notre Dame de Lorette en 2017.
Avec Sabine Bayasli à la direction, La Galerie Detais y entreprend de nouvelles collaborations et formalise un programme orienté vers la peinture figurative d’aujourd’hui, française et internationale. Débarrassée des batailles anciennes entre Figuratifs et Abstraits, la nouvelle génération se montre aux côtés de ses prédécesseurs, aussi bien à la galerie que dans les foires auxquelles elle participe, à Beyrouth, Leipzig ou encore en Corée.
Les artistes de la galerie
Clara Bryon, Magali Cazo, Jérome Combe, Julien Delagrange, Jiri Hauschka, Lanne Hood-Hazelgrove, Lena Keller, Magdalena Lamri, Renske Linders, Famakan Magassa, Karolina Orzelek, Aurélie Quentin, Clément Reinaud, Fabio Rieti, Johann Rivat, Andreas Senoner, Nazar Strelyaev-Nazarko, Tschiegg