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24 • 25 • 26 mai 2024

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Moffat Takadiwa, The Red Line, 2022, plastic toothbrush heads and plastic bottle caps, Ø 250 cm. Photo A. Mole. Courtesy Semiose, Paris.

Semiose

PAT ANDREA, Crosswalk, Huile et caséine sur toile, 260 x 320 cm, dyptique, 2021 - crédit photographique Romain Darnaud

STROUK GALLERY

Stems Gallery

Karyn Lyons 1981, Etats-Unis

As Tears Go By

  • KARYN LYONS, The Secret Salon, 2023, Oil on linen – Huile sur toile, 76.2 x 58.4 cm. 30 x 23 in.

KARYN LYONS, The Secret Salon, 2023, Oil on linen – Huile sur toile, 76.2 x 58.4 cm. 30 x 23 in.

The Midnight Munchies. The Straight C Student. The Intruder. Over the Hills Where The Spirits Fly. Le moindre mouvement de cette silhouette longiligne est un indice. Voici donc une adolescente au bord des larmes et des rencontres, une teenager de la côte Est venue passer les vacances dans un château anglais, ou peut-être une villa romaine. Un voyage entre l’Europe et États-Unis, à ce moment précis où l’enfance s’échappe, où un autre corps pousse à l’intérieur de soi. Dans cette demeure, les tableaux renvoient à l’adolescente sa propre image, métamorphosée en marquise-vierge à l’enfant ou en déesse nue au buste androgyne. Elle porte des chinos, des polos, des petits pulls d’écolière, en se regardant, elle se dédouble, devient celle qu’elle embrasse, forme un couple avec une autre absente, s’enlace, nue, dans un jardin d’éden avec un garçon. Est-ce un rêve, une image volée, une réminiscence inspirée par la lecture des Hauts de Hurlevent, d’Emily Brontë ? Chaque toile se lit comme le journal retrouvé d’une amie intime. Chacune fait surgir une héroïne familière et inconnue, quelque part entre les uptown memories de Jean Philippe Delhomme, le Virgin Suicides de Sofia Coppola, et le Bonjour Tristesse de Sagan, une mélancolie habitée qu’on retrouve chez Violette d’Urso : « Je décrivais scrupuleusement mes émotions, car j’avais remarqué que, changeant avec le temps, nous ne parvenions plus, au bout d’un certain moment, à retrouver notre ancienne vision des choses, que des périodes qui nous avaient paru cruciales rétrécissaient, jusqu’à ne plus occuper qu’une place infime dans notre esprit ».

Passé et présent se télescopent. Ce que l’œil épingle, l’art le recompose, dans cette zone privée d’avant Instagram et les métavers. Il n’y a pas d’internet, le temps est long, l’œil qui s’attarde sur chaque détail, un chandelier, un crayon jaune, une chemise roulée aux coudes, c’est autant celui du peintre narrateur, que celui du sujet devenu nous-même. C’est le début d’une histoire, et la fin d’une autre. Tel est sans doute le mystère caché derrière ce quotidien apparemment au-dessus de tout soupçon, dans lequel s’infiltrent peu à peu tous les doutes, tous les silences, toutes les identifications. Là où la mémoire documente, l’artiste questionne, sème l’étrange. Connecticut Summer Dream ? En séchant, les larmes sont devenues des formes, des gestes, et les couleurs, des sentiments. Just kids. Universels et singuliers à la fois. A la genèse de ces toiles, il y a des mots, eux même jaillis dans la promiscuité de cette cuisine où Keith Richard et Mick Jagger composèrent As Time go By, leur première chanson devenue As Tears go By. Celle qui commença par un vers :
« It is the evening of the day
I sit and watch the children play »

A travers les enchaînements d’accords, cette chanson culte a participé l’avènement d’une carrière (celle de Marianne Faithfull), puis d’un mythe, celui des Rolling Stones. « Sortez quelque chose qui n’appartient qu’à vous », avait demandé Andrew Loog Oldham, leur manager au duo. Cette chanson est pour Karyn Lyons est une sorte de madeleine sonore.

En l’écoutant, elle s’immerge, apnée bleue du Secret Salon, travelling de la Pepsi Generation. Soixante ans plus tard, le confinement lié à la pandémie, a agi comme un catalyseur, le point de départ d’une exploration sensible. Avec Karyn Lyons, les sol, la, do, ré 7è, mi mineur, se sont métamorphosés en partition polychrome. La guitare acoustique à douze cordes trace des lignes dans l’espace intérieur. Nous voici devenus témoins, aux confins de la réalité et de la fiction, à ce point précis où l’absence redevient présence, et la vie, un souffle. Avec Karyn Lyons, il en va de la peinture comme de la littérature, « elle ne répare pas, elle rend possible une autre vie, elle permet aux flux vitaux confinés dans l’obscurité de recommencer à circuler, de passer d’un corps à l’autre, d’un cœur à l’autre (…).

1. Violette d’Urso, Même le bruit de la nuit a changé, Flammarion, 2023.
2. Jean Marie Laclavetine, Une amie de la famille, Gallimard, 2019.

—
Laurence Benaïm

 

Exposition du 15 avril au 28 mai 2023.

Rendez-vous

Samedi 27 mai 2023 de 12h00 à 19h00

Finissage de l’exposition As Tears Go By de Karyn Lyons

Voir tout l’agenda
11 Rue Pastourelle
75003 Paris, France
0140290880 stemsgallery.com

La galerie

Stems Gallery est une galerie basée à Bruxelles et à Paris. Fondée en 2015 par la sœur et le frère Pascaline et Guillaume Smets. Elle expose des artistes émergents, se focalisant sur l'introduction d'artistes américains contemporain au public européen. Présentant des œuvres tout médiums et formats, le programme est guidé par l'intuition et la curiosité. Chaque exposition est le résultat d'une collaboration entre la galerie et l’artiste.

Les artistes de la galerie

Allison Zuckerman, Arghavan Khosravi, Aryo Toh Djojo, Coady Brown, Jane Dickson, John Fou, Julien Boudet, Marievic, Mario Ayaka, Nick Doyle, Olivier Souffrant, Paul Rouphail, Shaina Mccoy, Susumu Kamijo, Tony Toscan, Tyrrell Winston

Galerie sélectionnée par Salomé Monpetit

Dans la thématique « Art contemporain »

Paz Corona, Tout le monde est fou, 2022, Huile sur toile, 270 x 180 cm

Les filles du calvaire

Paz Corona 1968, Chili

Fixion

Laurent Lafolie, #01, série Lalettre, 2022
lithophanie, plaque de porcelaine, double gravure et cuisson à haute température, encadrement boîte en hêtre, dispositif d’éclairage LED, transformateur intégré et variateur avec télécommande - tirage unique dans une édition de 5 (+2EA) – 33 x 24 x 6 cm

Galerie Binome

Laurent Lafolie 1963, France

U⋂

Prisonniers regardant le drapeau étoilé à N. A., Gustin, 1902, archives MRAC Tervuren, graphite et poudre graphite sur papier, 120 x 188 cm, 2021

galerie Sator

Eric Manigaud 1971, France

Ceux qui creusent

Dans la thématique « Artistes femmes »

Paz Corona, Tout le monde est fou, 2022, Huile sur toile, 270 x 180 cm

Les filles du calvaire

Paz Corona 1968, Chili

Fixion

Jennifer Caubet, photo Nicolas Boone

Jousse Entreprise

Jennifer Caubet 1982, France

Zohra Opoku, I Have Arisen...Part 2, 2023. Photo Aurélien Mole. Courtesy of Mariane Ibrahim

Mariane Ibrahim

Zohra Opoku 1976, Allemagne / Ghana

I Have Arisen...Part 2

Dans le quartier « Marais »

Dora Garcia, Untitled, 2023, crayon et pastel sur papier, 42 x 58 cm, oeuvre unique, signé et daté au dos

Michel Rein

Dora Garcia 1965, Espagne

L'insecte

Deborah Roberts, Let your root feed your crown, 2023 © Paul Bardagjy. Courtesy of the artist and Galerie Mitterrand.

Galerie Mitterrand

Deborah Roberts Niki de Saint Phalle : The conversation continues — Exposition collective

Jérôme Borel, L'étang, Acrylique sur toile, Acrylic on canvas, 46 x 38 cm, 18 x 15 in, 2022

Galerie Olivier Waltman

Jérôme Borel 1958, France

STATION

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