Vanessa Clairet Stern

Directrice de la Communication et du Développement chez Perrotin

Vanessa Clairet Stern; Crédit: Claire Dorn

Directrice de la Communication et du Développement chez Perrotin

La galerie Perrotin constitue assez naturellement le point de départ de ma balade, j’y passe en effet beaucoup de temps ! Heureusement, le Paris Gallery Weekend, qui fête cette année son 10e anniversaire, est une bonne occasion de changer d’air et de parcourir une ville que l’on croit connaitre par cœur mais qui ne cesse de nous surprendre.  

Première étape à quelques encablures de mon bureau : la galerie Bernard Bouche rue Vieille du Temple. Elle présente une exposition personnelle de l’artiste italien Emanuele Becheri, dont les sculptures en terre cuite dialoguent avec le dessin, qui devient spatial. Cette exposition très élégante permet de mieux appréhender l’œuvre de l’artiste qui navigue entre plusieurs techniques (photo, vidéo, musique…) avec toujours une ligne radicale. 

En moins de dix minutes de marche, je rejoins la galerie Christophe Gaillard, qui expose les merveilleuses photographies de Marcel Bascoulard, artiste singulier au destin tragique, précurseur des Molinier, Lüthi et Journiac. Pour les besoins de ses autoportraits travestis, l’artiste dessinait lui-même ses robes, et se faisait photographier dans des lieux marginaux. Sauvés du feu, ces clichés constituent une œuvre bouleversante, à laquelle la galerie dédiera prochainement un catalogue raisonné. On a hâte ! Christophe Gaillard présente dans un deuxième espace l’exposition d’un autre artiste inclassable du siècle dernier : Pierre Bettencourt. 

Je rejoins en cinq minutes la galerie Alberta Pane qui inaugure durant le Paris Gallery Weekend l’exposition collective Hot and bothered – Nightmares in a bed full of pillows avec Guendalina Cerruti, Davide Sgambaro et Marielle Chabal. Je retiens dans l’œuvre de cette dernière des Moodboard saisissants, associant extraits de magazines féminins, tracts, maquillage, rubans… autant de commentaires polyphoniques sur une époque complexe. 

Poursuivant vers le centre historique de Paris, je termine mon parcours par la galerie Strouk, rue du Mail à deux pas du Palais Royal. AGAPÉ, une exposition d’œuvres de la collection de Marie Olivier et Baptiste Ozenne, est également inaugurée ce week-end. Cette sélection joyeuse et éclectique d’œuvres de Vincent Beaurin, Monica Kim Garza, Futura2000 ou encore Jordy Kerwick clôture en beauté cette balade artistique. Un parcours d’à peine trente minutes de marche qui reflète la richesse et la diversité des galeries parisiennes, mis en lumière par le Paris Gallery Weekend chaque année au printemps !