Kris van Assche

Créateur de mode

Kris Van Assche - Portrait 2018 - Crédit Paolo Roversi

Kris Van Assche est un créateur de mode connu pour son style minimaliste. Il est directeur artistique de la ligne Dior Homme de 2007 à 2018 puis de la maison Berluti, aujourd'hui créateur indépendant.

Comme souvent avec une liste de coups de cœur, on n’y trouve pas forcément immédiatement un fil de conducteur. C’est instinctif, spontané. Mais c’est aussi ça, le Weekend des Galeries : passer d’un univers à un autre, avec beaucoup de contrastes et de découvertes. Ce qui dicte peut-être mes choix : l’envie d’embellir le quotidien, de prendre le réel et d’en faire quelque chose de plus beau.

Ce que j’aime dans le travail de Martin Parr : Regarder ce qui nous est familier avec un regard neuf. Entre documentaire, photos d’art et de mode, Martin Parr nous montre de la beauté où on ne l’attend pas, de la poésie également, et une touche d’humour. Pour ceux comme moi qui en ont besoin, je suggère de démarrer ce Gallery Weekend 2024 au 51, rue Saint-Louis en l’Ile, Paris 4, à la Galerie Clémentine de la Féronnière. Les « Fashion Faux Parr », personnellement, je les ai toujours adorés.

Pour continuer à explorer les frontières entre art et mode, il y a « Les chaînes de Jean Grisoni ». La galerie MiniMasterpiece propose 15 pièces inédites de bijoux où éléments bruts côtoient matières précieuses. Entre l’acier rouillé et l’or, pas besoin de choisir, ce qui fonctionne le mieux, c’est le contraste. Chaque pièce est unique dans son équilibre entre le brut et le noble.

Je connais bien la Galerie Olivier Waltman, ayant collaboré avec un de ses artistes François Bard pour ma collection Été 2018 chez Dior Homme. Là, il ne s’agit pas du travail de François Bard, mais de sept artistes contemporains Slovaques. La peinture d’influence urbaine dont il est question me parle ; j’ai toujours aimé les artistes qui, entre classicisme et avant-garde, manifestent un savoir-faire technique à travers un regard contemporain sur le monde. Des installations et des objets sculptés complètent les tableaux pour cette exposition nommée « City Code ».

La Galerie Perrotin n’a pas besoin d’être présenté, et pas besoin non plus sûrement de vous convaincre que les artistes choisis pour ce Gallery Weekend en valent le détour. J’aime particulièrement les peintures de Hernan Bas. Entre romantisme et sensualité ambiguë, ses personnages m’interpellent. Dans un tout autre style, le travail de Julian Charrière interpelle également. Le travail en céramique émaillée de Klara Kristalova complète l’exposition.

Au 6, rue Jacob, Paris 6, à la Galerie Zander, les installations de tubes fluorescents par l’artiste Dan Flavin vaudront également le détour. Décédé en 1996, le travail de cet artiste américain ‘minimaliste’ mettant en scène des structures géométriques formées de lampes néons est d’une grande modernité. De premier abord plutôt froid, ses œuvres – et la lumière – procurent un moment de sérénité.

La galerie Thaddaeus Ropac fait également partie de mes préférées. On connait la galerie au 7, rue Debelleyme bien sûr, avec dernièrement sa très belle exposition sur Robert Mapplethorpe. Mais c’est le très grand espace au 69, Avenue du Général Leclerc à Pantin, qui forme le cadre unique pour les « 60 Years of Printmaking » par l’artiste Alex Katz. Les conditions sont idéales pour une telle vue d’ensemble. Quel privilège !