Constance Guisset

Designer

Constance Guisset - © Vincent Leroux

Diplômée de l'ENSCI-Les Ateliers, Constance Guisset fonde en 2009 son studio spécialisé en design, architecture intérieure et scénographie. Son travail est marqué par une recherche d’équilibre entre ergonomie, délicatesse et imaginaire. Elle travaille avec de nombreuses maisons d’édition de mobilier françaises et internationales comme Petite Friture, Pierre Frey ou Zanotta.

Chercher le sensible dans le parcours de cette nouvelle édition de Paris Gallery Weekend. Retrouver avec toujours le même plaisir des galeries aimées et être surpris par des endroits qui ne demandent qu’à être découverts. Se trouver touché à chaque étape de la déambulation, vouloir tout voir.

Se laisser bouleverser par les vidéos de Vimala Pons à la galerie anne barrault. Des mots, un regard, un effeuillage et le poids du monde sur les épaules. Tout résonne, tout perturbe, tout éclaire, rien n’est pareil.

Rester incrédule devant la fragilité des œuvres au fusain de Katarzyna Wiesiolek à la galerie Eric Dupont. La poudre colorée qui dessine le monde des nénuphars, en écho à Claude Monet. Ou comment un paysage choisit de s’approfondir ou de s’estomper en poussière.

Être retenu par les chaînes entremêlées de Jean Grisoni à la Galerie MiniMasterpiece. Se laisser accueillir par Esther de Beaucé et ouvrir les tiroirs aux merveilles. Collections insoupçonnées, force et délicatesse, ou comment les artistes traitent de l’intimité du bijou.

Être frappé par la sensualité de la série de Seungsoo Baek à la galerie Louis & Sack, résister difficilement à l’idée de toucher les œuvres. Renoncer pourtant à gratter les surfaces pour ne pas repartir les ongles noirs.

Être curieux et craintif avant de découvrir les révélations géomanciennes de Sabine Mirlesse à la galerie Andréhn-Schiptjenko. Rester interdit par la beauté complexe et se perdre dans ses paysages surnaturels.

Croiser Valérie Belin et Laura Henno à la galerie Nathalie Obadia pour garder des images collées à la rétine.

Plonger dans la mémoire des khatchkars détruits grâce aux traces de Pascal Convert à la galerie RX&SLAG. Se souvenir, toujours. Compléter sa visite avec la peinture de Joao Trévisan invité par le curator Simon Watson. Voyager dans les lignes.

Rester inconditionnelle de la galerie Papillon et y découvrir Sabrina Vitali dans ses transparences complexes. Regarder la couleur, la traverser et se jouer des perspectives.

Fondre dans les gammes vibrantes avalant les images de Paul Rousteau. Faire face aux traits décidés de Jan Melka. Voir double à la galerie Romero Paprocki : lignes noires ou perturbations chromatiques ?

S’envoler dans le souffle fragile de Susumu Shingu, se laisser porter par le mouvement et l’impermanence. Accepter de ne rien saisir, rendre hommage à la délicatesse à la Galerie Jeanne Bucher Jaeger.

Et surtout, ne pas se contenter de ces extraits, voir et revoir le parcours dans son ensemble et sa diversité. Saluer chaque galeriste courageux, inspiré et déterminé, honorer chaque artiste généreux, désirer chaque œuvre et repartir avec ou sans.