22,48 m²
22,48 m² donne Carte blanche à Camille Bréchignac dans le cadre de l’exposition « Forces en Présence« , du 23 mai au 19 juillet 2025.
Pour Paris Gallery Week-end, 22,48 m² donne Carte blanche à Henri Guette, critique d’art et commissaire d’exposition, qui accompagnera l’artiste dans son projet et rédigera un texte. Issu de la poésie contemporaine, il explore les liens entre art et littérature, avec une attention particulière aux récits et aux langages. Membre de C-E-A et de l’AICA, il partage ses recherches à travers des écrits et des podcasts, notamment avec Jeunes Critiques d’art et l’émission En Pleines Formes. Après des expériences en programmation littéraire et en coordination de projets culturels, il poursuit aujourd’hui son travail au sein de Fernrohr, où il adapte des romans de Jules Verne, comme Le Rayon vert, pour faire de la fiction un espace de rencontres.
Pour cette nouvelle exposition, Jean-Baptiste Caron poursuit son exploration des phénomènes invisibles qui façonnent le monde, révélant, par le prisme de la sculpture et de l’installation, une cosmogonie silencieuse où la matière et l’impalpable entrent en tension. Sous le commissariat d’Henri Guette, l’exposition se déploie comme un dialogue subtil entre gravité et légèreté, stabilité et précarité, visible et imperceptible. L’artiste excelle dans l’art de matérialiser l’invisible. Ses œuvres ne se contentent pas de figurer des forces naturelles et cosmiques ; elles en capturent l’essence, les rendant presque tangibles. En exposant les traces des forces telluriques ou en révélant la fragilité du souffle. Son travail s’inscrit dans une poétique du seuil, où l’équilibre est toujours en suspens. Chaque sculpture agit comme une expérience physique et sensorielle, confrontant le spectateur à ce qui nous dépasse et nous traverse à la fois. Loin d’une démonstration scientifique ou d’un pur exercice formel, l’exposition orchestre un ballet d’instabilités où la matière se confronte à ses propres limites. Jean-Baptiste Caron met en scène des moments de bascule, d’incertitude, où le commencement et la fin se confondent, où l’inertie et le mouvement s’interpénètrent. Ainsi, ses œuvres ne se donnent pas immédiatement : elles se révèlent dans le temps, dans l’attention du regardeur, dans l’acceptation d’une attente nécessaire. Les « Forces en Présence » ne se contentent pas de documenter l’invisible ; elle nous invite à l’éprouver, à en ressentir la puissance discrète et insaisissable tout en nous confrontant à ces forces qui nous traversent et nous façonnent. C’est en quelque sorte une mise à l’épreuve du sensible, qui permet de nous interroger sur notre propre rapport au monde.
