Galerie Suzanne Tarasieve
Galerie Suzanne Tarasieve donne carte blanche à Barbara Lagié dans le cadre de l’exposition “The Good, the Beast and the Weird », du 4 mai au 15 juin 2024
Barbara Lagié est curatrice et directrice des expositions au sein de Radicants, une coopérative curatoriale fondée par Nicolas Bourriaud. Elle a dirigé et supervisé de nombreux projets et expositions indoor et outdoor pour des galeries et participé à des événements internationaux tels que la Nuit Blanche et la Biennale de Venise (2022). Elle est actuellement curatrice pour la 15ème Biennale de Gwangju en Corée du Sud, dont l’ouverture est prévue en septembre 2024.
“The Good, the Beast and the Weird”
La galerie Suzanne Tarasieve est heureuse de présenter “The Good, the Beast and the Weird » du 4 mai au 15 juin 2024, une exposition collective pensée par Barbara Lagié qui réunit les œuvres de trois artistes : Marcella Barceló, Hugo Guérin et Isaac Lythgoe.
Dans son ouvrage “When Species Meet” (2008), Donna Haraway nous invite à reconsidérer les dynamiques de pouvoir qui régissent nos interactions avec le monde vivant. Inspirée par sa relation étroite avec sa chienne, Cayenne Pepper, Haraway explore les liens entre les multiples espèces qui partagent notre quotidien, des micro-organismes qui nous peuplent aux animaux de compagnie. L’exposition “The Good, the Beast, and the Weird” est une invitation à repenser “la fin de l’exception humaine” (Jean-Marie Schaeffer) et à célébrer les rencontres inter-espèces dans des mondes hallucinatoires. Elle nous incite à percevoir le vivant non pas comme des entités distinctes, mais plutôt comme une performance trans-espèces, visant à abolir les hiérarchies et conceptions anthropocentriques.
En d’autres termes, les artistes s’éloignent des schémas dualistes homme/ animal, nature/culture pour créer des fusionnements temporels. Certains évoquent le fantasme futuriste d’une créature hybride, tandis que d’autres déterritorialisent (Philippe Descola) et provoquent une rencontre où l’homme, l’animal et l’environnement partagent une sensibilité voire une angoisse commune de la réalité.
Chaque tableau, chaque sculpture, devient alors un fragment d’une symphonie en variation où les frontières entre l’humain et le non-humain s’estompent pour laisser place à une confusion entre les genres, les espèces, les corps et la technologie.