Berthet-Aittouarès

Carte Blanche donnée à Clotilde Scordia

Clotilde Scordia ©Nicolas Scordia

Berthet-Aittouarès donne Carte Blanche à Clotilde Scordia dans le cadre de l’exposition « La nature en question », du 15 au 31 mai.

Clotilde Scordia, commissaire de l’exposition.

Elle est historienne de l’art, critique d’art et commissaire d’exposition indépendante. Elle consacre ses recherches à l’art turc moderne et contemporain et publie régulièrement sur ce sujet (Sculptures, Études sur la sculpture XIXè -XXè siècle, Art Unlimited, Istanbul Art News).

Autrice d’Istanbul-Montparnasse. Les Peintres Turcs de l’École de Paris (2021, éd. Déclinaison), Néjad Devrim. La Dernière bohème (2023, éd. El Viso), Jacques Germain (2023, éd. mare & martin) et Larock-Granoff. Histoire d’une galerie (2024, éd. mare & martin), elle écrit aussi sur les scènes artistiques étrangères (Liban, Turquie) et des interviews d’artistes pour le site Happening (Nil Yalter, galerie Berthet-Aittouarès ; Ali Kazma…).


À l’ère de l’anthropocène, comment témoigner de la nature et de notre environnement ? Les trois artistes de l’exposition Anne Manoli, Yann Bagot et Paul Iratzoquy, chacun à des étapes différentes de leur parcours, revendiquent ici une réappropriation de la nature pour en révéler sa force et sa beauté.

Tels des aventuriers, ils dessinent sur le motif (Yann Bagot), vivent l’expérience empirique de la montagne et de la randonnée (Paul Iratzoquy) où se font observateurs silencieux (Anne Manoli) pour en témoigner le plus fidèlement. Devant leurs travaux peints ou dessinés, le spectateur ressent une immersion dans un monde tellurique créateur et une communion avec le minéral et le végétal. Les sens sont en éveil, l’oeuvre s’émancipe de son support, le regardeur est happé par ces mondes parturients.

Face à l’immensité de ces plages de rochers monumentaux, Yann Bagot en retranscrit leur beauté brute. Face à la montagne, l’homme sent sa petitesse, Paul Iratzoquy entreprend de la cartographier pour mieux l’appréhender. Quant à Anne Manoli, le monde de l’eau, des étangs et de ses habitants comme les grenouilles est un miroir de l’âme et des émotions.

– Clotilde Scordia
commissaire de l’exposition, mars 2025

Anne Manoli, Sauvage est le vent, 2017, Peinture à l’huile, cire et emulsion sur toilen,158 x 198 cm